Friday, November 24, 2023

 Gaza: From the Übermensch to the Transcendent


Unfathomable images. A Palestinian, whose brother has just been killed, massacred by an Israeli bomb, expresses his unwavering faith in God. He says, he shouts that his brother is now a martyr and in paradise.

Another Palestinian, having lost his children, kisses them one last time. His face is serene, almost smiling. No hatred, no anger, no call for revenge, just the perfect acceptance of God's will.

It's not a religious 'conflict,' but two radically different paradigms clashing. Here, faith is proclaimed in nationalism, racial superiority, and lands. Hatred and the desire to dominate the other are expressed.

Over there, reliance on God, submission to His omnipotence, residing in the abode of His light.

Secularization has reduced faith to a minor, meaningless event, a relic of the past confined to private space. But faith is alive, endowed with the power to move mountains. The genocide of Palestinians symbolizes, in my view, the confrontation between the gods of secularization, a 'god' that is not truly a god, the deification of man, ethnicity, land, nationalism, and the one true God, who strips man of his belongings, placing him in ephemeral temporality. He is nothing and possesses nothing; eternal life begins after death. Faith, of course, can provoke violence. But authentic faith, when it is the expression of profound spirituality, inherently manifests as a pursuit of peace. It is, in a sense, an existential 'conflict' between the advocates of the transcendence of the absent god, the gods of the earth and temporality, and the advocates of the transcendence of the one God and the promises of the afterlife. The violence of the gods of the moment is the violence of their vulnerability, of a project doomed to failure. The brother of the martyr knows this well, the father of the martyr's children knows this well; we stand on the edge of a death that is true life. And he who has ceased to fear death is free. And he who divinizes himself to escape death is a slave.


It is not about achieving the Nietzschean Übermensch ( 'surhomme' ), a will to power and overcoming, but about reaching the transcendence of faith ( 'surhumain' ), a will for complete submission to His light.


In other words, we must choose, be the willing slave of the earth or the slave of God.


And let these images remain in us all the time, these martyrs, the faces of these children, angels, resembling stars in these devastated fields of blood and hatred, shining with all their might and still pointing us towards the path of true faith.


Umar Timol

( Translated from French )

Wednesday, November 22, 2023


 Gaza : Du surhomme au surhumain.

Des images qui dépassent l'entendement. Un Palestinien, dont le frère vient de mourir, massacré par une bombe israélienne, exprime sa foi inconditionnelle en Dieu. Il dit, il crie que son frère est désormais un martyr et qu'il est au paradis. Un autre Palestinien, ayant perdu ses enfants, les embrasse une dernière fois. Son visage est serein, souriant presque. Nulle haine, nulle colère, nul appel à la vengeance, simplement l'acceptation parfaite de la volonté de Dieu. 

Ce n'est pas un 'conflit' religieux, mais ce sont deux paradigmes radicalement différents qui s'affrontent. Ici, on proclame sa foi dans le nationalisme, dans la supériorité raciale, dans les terres. On dit sa haine et sa volonté de dominer l'autre. 

Là-bas on s'en remet à Dieu, on se soumet à sa toute-puissance, on réside dans la demeure de Sa lumière. 

La sécularisation a fait de la foi un événement mineur, dénué de sens, une relique du temps passé, qu'on confine dans l'espace privé. Mais la foi est vivante, dotée du pouvoir  de déplacer des montagnes. Le génocide des Palestiniens symbolise, à mes yeux, la confrontation entre les dieux de la sécularisation, un 'dieu' qui n'en est pas un, la divinisation de l'homme, de l'ethnie, des terres, du nationalisme, et le Dieu unique, qui dépouille l'homme de ses appartenances, qui l'inscrit dans une temporalité éphémère. Il n'est rien et ne possède rien ; la vie éternelle commence après la mort. La foi, bien sûr, peut susciter la violence. Mais la foi authentique, quand elle est l'expression d'une spiritualité profonde, est nécessairement une œuvre de paix. C'est, dans un sens, un 'conflit' existentiel, entre les partisans de la transcendance du dieu absent, des dieux de la terre et de la temporalité, et les partisans de la transcendance du Dieu unique et des promesses de l'au-delà. La violence des dieux de l'instant est la violence de leur vulnérabilité, d'un projet voué à l'échec. Le frère du martyr le sait bien, le père des enfants martyrs le sait bien, nous nous tenons à la lisière d'une mort qui est la vraie vie. Et celui qui a cessé d'avoir peur de la mort est libre. Et celui qui se divinise pour échapper à la mort est un esclave. 

Il ne s'agit pas de parvenir au surhomme Nietzschéen, volonté de puissance et de dépassement, mais au surhumain de la foi, volonté de la pleine soumission à la lumière. 

Nous devons, en d'autres termes, choisir, être l'esclave consentant de la terre ou l'esclave de Dieu. 

Et que ces images demeurent en nous, tout le temps, ces martyrs, les visages de ces enfants, des anges, semblables à des étoiles dans ces champs dévastés de sang et de haine, qui brillent de tous leurs feux et qui continuent de nous indiquer la voie de la foi, de la vraie foi.

Umar Timol